Un sursaut de la rivière de 94 cms en 24 heures ! Jean-Baptiste et Manu se retrouvent rue de la Chaîne en fin de journée pour un écopage en règle des neuf bachots, futreaux et toues, "garés" dans l'anse du bas d'Embraud pour les uns et en pointe d'île pour les autres.
Comme la Loire n'est pas vraiment encore concernée, l'Allier, sur la fin de son parcours, dévale véritablement. Au milieu du lit principal, la rivière pousse très fort, c'est pas le moment qu'un aviron lâche pendant le bac !
Il faut bien l'avouer, l'afflot qui survient, nous a un peu surpris par sa vitesse. En démontre le bachot Les Remontées, retourné il y a 10 jours pour entretien. Il va falloir attendre que ça passe...
Cote moins 0,05 m. Avec le franchissement négatif du zéro de l'échelle du Veurdre, on devine à nouveau les magnifiques bancs de sable qui font toute la réputation de la rivière Allier. Malgré l'absence de crue, il n'en demeure qu'une nouvelle route pour nos bateaux s'est dessinée pendant cet hiver. A nous de mémoriser au mieux, comme le ferait un pilote d'estuaire, le nouvel état de ces bancs et jars.
Le Lion d'Or à l'approche prêt "à faire planche" (photo fred mourier)
Cette semaine, nous accueillons un groupe venu du Nord, nos voisins du Berry. Conduits par Marylène, ils sont membres d'une association solidaire, le Réseau d'Echanges Réciproques de Savoirs.
photo fred mourier
Manu débute cette rencontre avec la rivière Allier par la présentation des magnifiques graffiti bateliers du Veurdre et Château. Des ancres et des navires gravés dans le tendre calcaire des plus vieilles maisons, stigmates indélébiles parvenus jusqu'à nous avec toute la force du trait.
Après quelques minutes d'avalaison, Gros et Grand Fred, au signal, jettent l'ancre à la pointe d'une grève juste découverte. Un petit vent de "soularne" décide l'assemblée à prendre place à l'intérieur de la cabane. Comme à l'habitude, cette rencontre se termine par une chanson, cette semaine, La Bataille de Steinkerque.
Plaques et devises à la lumière du nouveau printemps (photo m. paris)
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Une perte de niveau de 20 cm en 7 jours et c'est un bachot posé sur la terre lourd comme un âne mort !
En fin d'après-midi, une petite escouade part à la recherche d'un nouveau talweg autour de l'île du Ponsut. Bouf qui nous rend visite est embarqué. Il est confirmé qu'à cette cote, le passage à mar de l'île n'est plus possible.
photo m. paris
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photo fred mourier
Eveline, Mélanie et Mimi finalisent une nouvelle voile pour le futreau Hors du Temps. 50 m2 de toile à coudre ! Le cordage à ralinguer (qui maintient le contour de la voile) est arrivé ce matin de Douarnenez (prompt envoi de Nadège Pavec EVT).
Le futreau Hors du Temps (très belle photo de Daniel Carlès)
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Veille de Printemps - léger vent de bise - eaux "marchandes" (cote + 0,24 m) - L'astre fait feu mais par une alchimie complexe propre à ce Bourbonnais septentrional, la lumière est laiteuse.
Venus de Thiel-sur-Acolin, nos "voyageurs" cette semaine voient la rivière s'éveiller sous son plus bel éclat. Après une esquisse au fil du courant au temps de la marine d'Allier, l'équipage chavan annonce la fin de cette matinée de découverte par un chant de conscription et de départ, Le 18 d'octobre.
C'est un Lion d'Or "complet" qui a levé l'ancre samedi matin au départ d'Embraud pour rejoindre Apremont-sur-Allier. Temps frais et ensoleillé (cote échelle de crue du Veurdre + 0,52 m). Pour nous, des eaux "marchandes".
Une rivière déjà printanière au rendez-vous. Comme si tout était réglé à l'avance, la nacelle fut successivement survolée par les oies bernaches, les cygnes, les sarcelles, les hérons, les aigrettes et les cigognes. Même notre compagnie de sangliers préférée a répondu présente ! Pas dans les airs bien sûr, préférant une traversée de la rivière soldastesque, au tempo d'un souffle unique !
Quand je dis tout était réglé, c'est faire rapidement abstraction de la belle formule selon les fortunes de temps et de rivière. En effet, arrivés à la hauteur du château de Meauce, alors qu'à "mar" notre appontement était en vue, ce bel équipage s'est gentiment "engravé" obligeant quatre des plus forts a pousser les pieds dans l'eau fraiche ! Bienvenue sur la rivière Allier...
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Tout au long de cette avalaison, c'est un échange de savoir qui a lieu entre les passagers, Freu, Gros Fred et Manu. Nous évoquons l'histoire, on nous répond espèces
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Benoît Millet (de dos), jeune agriculteur de l'Association des Amis du Val d'Allier, longe ses terres "de dessus la rivière" et évoque leurs initiatives de protection du val menées depuis plusieurs années
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En vue du château de Meauce...
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de l'amont : le village d'Apremont où la rivière effectue un grand virage vers le nord en direction de son bec
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Arrivée de la toue vers 12 heures 30 - repas tiré du sac à bord
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Pour ceux qui craignent le vent de bise, la cabane offre calme et chaleur
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La toue sur ancre à la confluence du ruisseau de la Prée au pied du château d'Apremont
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Un peu après 14 heures, il faut repartir car trois heures seront nécessaires pour remonter à Château
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Freu et Gros Fred concentrés sur les "écueils en rivière"... (photo thomas mousseau)
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Proche des eaux du Ponsut, la pression redescend, Embraud n'est plus très loin - arrivée un peu avant 17 heures (photos manu paris)
Ce matin la rivière est balayée par le vent et la pluie, obligeant le report d'un voyage sur le Lion qui affichait complet. Tandis que Grand Dom soigne Bel Orléans comme une Harley Davidson, entre deux grains vifs, nous profitons de ce "standby" batelier pour procéder à quelques petits travaux de maintenance sur la toue Pénélope, un bateau pour toutes les situations, même celles de secours (aux bêtes et aux gens !). Notre chef mécano et sapeur, Stéphane, va changer une hélice qui semble avoir rendu tous les bons et loyaux services, comme la photo de Thomas "avant après", le prouve !
Hélice et lisses...
Un peu de graisse et surtout tentons de ne pas échapper à la rivière le boulon et sa rondelle, qui serait sujet à rompre la bonne harmonie...
Une éclaircie inattendue survient dans l'après-midi et nous motive à tester ce remplacement de matériel. Nous rendons une courte visite au bec de Bieudre qui gonfle des pluies de la nuit. Nous constatons toujours un important "travail" des castors qui semblent bien heureux (aussi !) de vivre sur cette confluence...
Stéph le Sapeur sur sa toue (photo thomas mousseau)
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Thomas et son bachot Les Remontées
Quand on dit que la Bieudre "roule" l'ocre, c'est pas de la blague ! Lorsqu'elle arrive au bas de la butte de Château et qu'elle rencontre l'Allier, elle a parcouru durant 46 kilomètres les argiles des bocages de Theneuille, Ygrande, Saint-Plaisir, Franchesse, Pouzy-Mésangy et le Veurdre. Alors que ces eaux ont maintenant gagné le lit de la grande rivière, elles ne sont pas mélées pour autant et restent distinctes sur presque une lieue.
En Bieudre (photo fred mourier)
Terminons ces petites nouvelles batelières en évoquant le passage des grues qui restent fidèles, à l'inverse des hommes qui la quittent, à la "diagonale du vide" nationale. Depuis l'Afrique et l'Espagne, elles remontent vers l'Europe du Nord via le Val d'Allier et semblent déjà annoncer de meilleurs jours. Voici un petit montage de cette fin de semaine avec une prise de son de dimanche soir.
Eaux "marchandes" (cote échelle de crue du Veurdre + 0,60 m) - temps clair - vent d'est modéré.
Le Lion d'Or va lever l'ancre pour une reconnaissance de rivière sur le détroit Château-sur-Allier / Apremont-sur-Allier. En effet, l'équipage Chavan souhaite proposer de façon exceptionnelle ce grand voyage fluvial. Freu, Gros Fred, Suzanne, Mathilde, Gabrielle et Manu composent aujourd'hui cet équipage. Nous laissons au chantier à bateaux Grand Dom qui finalise l'entretien du Bel Orléans. Rien ne le détournera de sa tâche !
La toue est en ordre de route à 10 H 15.
Le Lion d'Or patiente à la pointe de l'île d'Embraud
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C'est parti pour 17 kilomètres d'une rivière bien vivante... (photo mathilde paris)
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Vue de la rivière à la halte de mi-matinée (grande grève du château de NEUVY-LE-BARROIS) - Aujourd'hui, l'Allier n'a rien d'un affluent !
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Gros Fred et Freu à la peine !
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Le château d'APREMONT depuis la rivière (photo jean-marc duroure)
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En vue du château de MEAUCE (photo jean-marc duroure)
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Pied à terre : Suzanne saisit quelques conseils relatifs à la bonne tenue des ancres
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Une vue partielle de ce mystérieux château
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Par le trou de la serrure : la magnifique entrée Renaissance du château de MEAUCE
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Au bout de l'allée seigneuriale, la chapelle du hameau - ça donne envie d'y faire sonner les grandes musettes !
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Toujours à la recherche de graffiti de marine, pas d'ancre ni bateau, mais encore une fois, comme au VEURDRE ou au domaine de Mauboux, de superbes araires stylisés
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Sur l'autre rive, on devine le village d'APREMONT qui nous attend - un grand bac avalant suffira
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Oies bernaches à l'envol (n'oubliez pas de cliquer ! photo jean-marc duroure)
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Arrivée à 12 H 50 (photo frédéric mourier) - une petite toue au charpentier Jean-Marc Benoît va nous servir de ponton
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Cécile nous retrouve devant la maison de nos amis et quelques fois gardiens de nos bateaux, Gérard et Monique Pereira que nous saluons !
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Repas de midi, au chaud, c'est le luxe de la cabane. Dehors, le vent d'est se renforce...
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La toue cabanée des Chavans devant APREMONT-SUR-ALLIER où elle fut mise à l'eau le 17 avril 2013
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Rivière et lumières de retour. Bien plus haut, Embraud nous attend... (photo manu paris)
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Fred et Suzanne en discussion pendant ces trois longues heures de remonte
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Le film
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L'album
Château-sur-Allier / Apremont par la rivière sur la toue Le Lion d'Or de la Chavannée - Février 2016
Un samedi ordinaire et pas d'image pour une fois. Nous avons travaillé à la mise en valeur de nos perspectives batelières, celles qui depuis l'esplanade d'Embraud dégagent vers la rivière et nos bateaux. Grand Fred, plus motivé, à même continué seul son ouvrage une bonne partie de l'après-midi.
Magnifiques images de notre rivière, Arnaud Mansir et Clémentine Arnaud (Agence CAPA) ont montré là tout leur talent. Concernant les scènes de batellerie, rappelons une fois encore qu'il n'y aurait pas eu d'images "embarquées" sans notre pilote Stéphane Menconi, évidemment hors champ ! On remercie également Frédéric Paris pour ses recherches iconographiques et historiques, sollicitées pour le montage du sujet.
Stéphane, à la droite de Manu (photo Estelle Cournez)
Afflot du 15 février 2016 (environ 450 m3 / seconde)
Samedi dernier, devant la montée en puissance du courant, nous avons sagement déplacé presque toutes nos nacelles vers l'anse de la rue de la Chaîne. Reste en pointe d'île, le Lion d'Or et ses deux futreaux pilotes.
Dans la nuit, le vent à tourné de soularne à bise, se renforçant de modéré à fort à la mi-journée. Maintenant la rivière écume comme un cheval au travail, indiquant qu'elle "roule" encore.
La mauvaise surprise de ce soir, c'est que la grande toue, sous l'effet du vent, s'est posée sur l'île qui l'a protège, les deux futreaux empilés en poupe. Ce n'est pas très beau et surtout les bateaux ne suivront pas seuls la descente du niveau. Il faut retrouver la rivière au plus vite, peut-être sera-t-il nécessaire de poser une ancre arrière pour compenser la force du vent.
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